De l’agonie à la vie

10 ans que tu aurais dû être dans notre vie et dans mes bras.

Tout s’est brisé ce 6 décembre 2012 à 18h16. 36h36 après avoir pris ton premier souffle, tu rendais le dernier dans nos bras. Jamais je n’avais connu de souffrance mentale et physique aussi atroce et insoutenable. En quelques heures, rêves, projets, bonheur, amitiés, certitudes…ont été réduits à néant, tout a disparu quand tu t’es éteint, même l’envie de vivre.

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Pour beaucoup, avoir un enfant est quasiment une formalité, parfois même sans le vouloir, nous on a lutté et on s’est endetté pour ce rêve qui n’a duré qu’une journée.

Belgique, Espagne, Grèce ont épuisé toutes nos ressources financières, On était arrivé au bout de ce que l’on pouvait faire, physiquement, mentalement et financièrement.

Il a fallu se reconstruire en tant que couple alors qu’on s’était projeté en tant que famille, se réinventer en tant que soi-même alors qu’on s’était imaginé en tant que maman et dessiner une vie dont on n’avait pas le moindre contour. Peut-être que quand on touche le fond, on découvre son vrai soi, celui qui était caché sous des convenances et des illusions.

Il y a toujours de la colère, même de l’envie, une flagrante injustice et une infinie tristesse, toujours et à jamais. Même si le déménagement à la campagne et un nouveau travail apaisent ces lourds sentiments.

Je ne sais pas ce qui m’a donné le courage et la force de changer de vie, le désespoir intense ou l’espoir d’un autre rêve. Ce changement complet d’environnement a certainement sauvé ma vie, que je méprisais et qui valait de moins en moins la peine, de l’agonie à la pleine conscience.

Il n’empêche que ce qui nous est arrivé est sacrément dégueulasse. Et qu’on ne me dise surtout pas que tout arrive pour une raison, il n’y en a aucune qui justifierait autant de souffrance.

Ce sont nos chats qui reçoivent l’amour que l’on n’a pas pu donner à notre petit soleil. Ma famille est aujourd’hui mi-humaine mi-féline, je suis maman d’un petit prince dans les étoiles et de trois petits êtres poilus qui comptent sur moi. Je suis aussi famille d’accueil pour les chats libres des vignes ainsi qu’une hérissonne et ses choupissons. J’ai enfin trouvé du sens à ma vie et à mon travail et prends bien soin de savourer chaque jour les ravissements et petits bonheurs qui me font du bien.

Je n’aurais jamais pensé que tout cela puisse arriver. Je n’aurais jamais imaginé que mes attentes soient surpassées. Je n’aurais jamais cru pouvoir ressentir encore du bonheur.

Ce blog se termine aujourd’hui, 10 ans après ce pire jour que l’on revit chaque année et 10 ans à faire avec, plus ou moins bien. Notre souffrance, elle, ne s’arrêtera qu’à notre dernier souffle, lorsque l’on pourra rejoindre notre fils pour enfin former une famille dans une autre vie, une autre dimension ou un autre monde, peu importe. Je serai enfin complète.

Merci à toutes celles qui nous ont soutenues et lues durant ces 10 ans.

Vivez votre plus belle vie, on ne sait jamais quand cela s’arrête.

Hasta la vista baby boy !

Inconditionnellement

Je n’écris presque toujours qu’au conditionnel, pour suspendre la réalité et imaginer un monde irréel, une illusion. Pour exprimer des regrets, des remords. Que tu n’aies pas survécu, que je n’ai pas pu te sauver.

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Tu devrais, j’aurais préféré….

Aujourd’hui c’est au présent que j’écris, tu es toujours là, dans notre cœur et notre âme. Tu guides la personne que je suis et la vie que je mène. Tu sèmes des signes que je reconnais et je te retrouve quand j’ai besoin de toi.

Je t’aime comme au premier jour, je te pleure comme au dernier jour, toujours et éternellement.

Nous sommes revenues de si loin, j’espère que tu es fier de nous comme nous sommes pour toujours reconnaissantes que tu nous aies choisies comme mamans, même pour un jour.

Bon anniverciel my sweet, pretty and precious baby boy.

I love you forever and ever, more than anything and anyone.

Maman

Clouds start to move

Yeah, nine times out of ten I get it wrong
That’s why I wrote this song, tell myself to hold on
I can feel my fingers slippin’
In a motherfuckin’ instant, I’ll be gone
Do you want it all if it’s all mediocre?
Starin’ at the wall and the wall full of posters
Lookin’ at my dreams, who I wanna be?
I guess you gotta see it to believe
Ooh, I been a fool but it’s cool, that’s what human beings do
Keep your eyes to the sky, never glued to your shoes
Guess there was a time when my mind was consumed
But the sun comin’ out now, clouds start to move
Don’t tell me nothin’ but the truth
I’m tired, I don’t got a spare second
Win or lose, win or lose
I don’t keep count, nobody checkin’

Mac Miller – Small Worlds

Ici avec nous.

Depuis notre arrivée ici, j’ai toujours l’impression que tu veilles sur nous et que toi aussi, tu « respires ». Tu nous as donné ce courage de tout plaquer ou presque pour tenter de revivre et de refaire ce qui à Paris, était défait à jamais, entouré de toute cette tristesse liée à cette ville. Tu nous as donné la force d’aller chercher dans cet inconnu une renaissance qui te ferait honneur.

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A la campagne

Nous avons quitté Paris, le bruit, la foule et la grisaille il y a quelques mois maintenant. Une nouvelle vie à la campagne, au calme où seuls les oiseaux (et parfois les sangliers!) viennent troubler le silence. Nous nous émerveillons chaque jour de ces paysages si variés qui changent avec les saisons et le temps où rien ni personne ne nous bouche l’horizon jusqu’aux montagnes. Chaque village et petites routes que nous découvrons nous enchantent davantage et nous plongent dans un spectacle grandiose et serein. Notre maison est spacieuse et lumineuse et nous savourons les plaisirs et l’odeur du chauffage au bois durant les journées froides de l’automne et de l’hiver qui débute. Les chats se sont vite adaptés et se plaisent à découvrir chaque jour les joies de leur nouveau territoire champêtre !

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Revivre

A life ain’t a life ’til you live it, I was diggin’ me a hole
Big enough to bury my soul
Weight of the world, I gotta carry my own
My own, with these songs I can carry you home

6 ans et je me remets à vivre depuis quelques mois. 6 ans de vide auquel on s’habitue parce que ça devient paradoxalement confortable. Jusqu’au jour où ce n’est plus possible, pour un tas de raisons. Lire la suite

Ce que je sais

You fell apart Like a stone can be broken into sand
A thousand pieces
Spread across a dying land

And you can’t remember that day
But you know it happened quiet
So quiet

Mon tout petit, mon déjà bien grand, je ne sais comment t’imaginer, le total inconnu qui va durer, durer, durer…. Lire la suite